Définition et enjeux

Construction et herméneutique d'une économie de la puissance humaine

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La réserve fractionnelle

Dans le fonctionnement actuel des banques, les comptes crédités par les banques nationales ne sont pas les comptes des particuliers, des entreprises ou des institutions publiques. Les banques nationales créditent les comptes des banques privées en leur consentant des prêts. La plupart des gens pensent que les banques prêtent l'argent qu'elles ont en dépôt. Les dépôts des particuliers ou des entreprises sont effectivement prêtés par les banques mais ce n'est qu'une petite partie des prêts consentis. Les banques nationales prêtent donc aux banques privées.

Une fois cet argent prêté à une banque privée, disons la banque A, cette banque va consentir des prêts sur fonds propres avec l'argent de ce crédit. Elle va faire crédit à un client et, selon le taux de réserve exigé par la législation en vigueur, elle ne prêtera pas tout. Imaginons qu'elle prête 90 % de la somme qu'elle a elle-même empruntée auprès de la banque centrale. Elle va prêter cet argent à un client (disons quelqu'un qui achète une maison) qui va le donner à une personne (le vendeur). Cette autre personne va déposer l'argent sur un compte d'une banque (que ce soit la même ou une autre n'a pas d'importance), disons la banque B. Avec ce nouveau dépôt, la banque B va pouvoir prêter à son tour à un nouveau client (en gardant 10 % de fonds propres dans notre exemple) et ainsi de suite.

Si la création monétaire par le crédit de la banque nationale s'élève à 100€, le premier prêt s'élève à 90€, le deuxième à 81€, le troisième à 73€, le quatrième à 66€, le cinquième à 59€, etc. C'est ce qu'on appelle la réserve fractionnelle. Si vous poursuivez la simulation, à partir d'une ligne de crédit de 100€ de la banque centrale, le total des prêts interbancaires successifs à raison d'un taux de prêt de 90 % s'élèvera à 900€ en tout.