Définition et enjeux

Construction et herméneutique d'une économie de la puissance humaine

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À nos amis,
à ceux qui ont trouvé
à ceux qui cherchent encore

Création monétaire et bulles

Le flux de capital dans ces secteurs explique pourquoi leur valeur stagne ou augmente alors que les motifs de spéculer à la baisse ne manquent pas. La contraction historique des salaires à l'échelle de l'Europe, des États-Unis ou du Japon laisse un trou énorme à solder en terme de valeur ajoutée. À terme, l'immobilier n'est pas solvable puisque les salariés des classes moyennes ne pourront plus s'offrir leur cottage, le boursier n'est pas non plus solvable puisque, avec la disparition régulière de l'ε, les salariés ne peuvent plus acheter la production industrielle, ce qui participe de la baisse du taux de profit. De même, le financier, l'assurantiel ou les produits dérivés ne sont que valorisations potentielles qui, au jour d'une crise, au jour où il faudra les réaliser, n'auront rien, aucune valeur économique et aucune valeur concrète pour les solvabiliser.

Ce chapitre sur la finance comme épiphénomène de la création monétaire est volontairement limité en taille et en importance dans notre traité économique. Le phénomène peut se comprendre quand on a expliqué les mécanismes de fonctionnement du capital. Quelle que soit la créativité des ingénieurs spécialisés dans la conception de produits financiers plus ou moins exotiques, nous avons vu que les investisseurs sont confrontés à la baisse tendancielle du taux de profit. Face à cette tendance à long terme, ils tentent de trouver des secteurs, des oasis économiques où le profit demeure élevé. L'immobilier, les produits spéculatifs puis les produits dérivés (et leur savante ingénierie financière) permettent au capital de trouver des débouchés juteux. Nous avons néanmoins prouvé que la valeur ajoutée, que la valeur économique était intégralement créée par les salaires. Les prélèvements par la spéculation sur la valeur économique sont donc des prélèvements sur la valeur économique, sur les salaires. Pour dire la même chose de manière plus intuitive, ce sont les salariés qui vont payer leur loyer ou leur mensualités plus cher – comme si les spéculateurs immobiliers prélevaient une redevance, un impôt privé, une gabelle sur les salaires. Ces prélèvement augmentent mécaniquement l'ε, l'accumulation et, ce faisant, comme la production économique concrète sur laquelle la valeur économique est gagée ne suit pas la même courbe exponentielle, c'est l'économie dans son ensemble – l'économie concrète et l'économie abstraite – qui sont menacées par ce qui n'est qu'un épiphénomène de l'accumulation.

Il faut noter que, soit l'activité financière dans son ensemble crée une valeur que l'économie concrète doit solvabiliser et, à ce moment-là, tout gain financier est une pyramide de Ponzi, soit l'activité financière ne crée aucune valeur (ni concrète, ni abstraite) et, à ce moment-là, tout gain financier est une perte sèche pour l'économie. Dans tous les cas, l'idée de Lordon de fermer les bourses, de nationaliser avant de socialiser les banques paraît une solution de bon sens, une solution pragmatique et équilibrée aux problèmes du pillage de la finance et de la fragilisation du tissu économique qu’il provoque. La finance est un problème ? Supprimons la finance.

Pour revenir à notre propos sur la création monétaire, si les banques privées, si les organismes de crédit privé sont un problème, nationalisons-les ; si la création monétaire par crédit privé est un problème, interdisons-la ; si les dettes sont un problème, que ne faisons-nous défaut ? Et si l'accumulation et la rémunération des propriétaires lucratifs est un problème économique, pourquoi ne pas abolir la propriété lucrative – en maintenant la propriété d'usage privée ou sociale ?

Note 29. Les produits dérivés
Le contrat à terme est un produit financier. Selon la définition de Wikipédia,

Un contrat à terme (futures en anglais) est un engagement ferme de livraison standardisé, dont les caractéristiques sont connues à l'avance, portant sur :
  • une quantité déterminée d'un actif sous-jacent précisément défini,
  • à une date, appelée échéance, et un lieu donnés,
  • et négocié sur un marché à terme organisé.

Dans les contrats à terme, il ne s'agit pas d'acheter un produit financier, un titre, un actif mais il s'agit de s'engager à acheter ce qu'il vaudra à un moment donné à une valeur donnée.

On peut ensuite revendre les contrats à terme comme des "titres sur les titres" sur le marché secondaire. Les obligations d'État, les dettes privées titrisées font l'objet de contrats à terme.

Les contrats à terme constituent l'essentiel des échanges financiers du monde. Il s'agit de produits hautement spéculatifs qui permettent de hauts profits rapides.

Les contrats à terme contraignent à tenir un rendement, un taux de profit plus élevé, ce qui augmente mécaniquement le taux d'exploitation et le surtravail.

Concrètement, les produits hautement techniques que sont les contrats à termes, les produits dérivés, contribuent à pourrir le monde de l'emploi, la nécessité de plus-value rapide, la nécessité d'aller vite pour gagner de l'argent.

Voici quelques uns des contrats à terme les plus prisés.

  • Produits dérivés

Les produits dérivés sont un type de contrat à terme particulier. Ils ne nécessitent l'apport d'aucun capital puisqu'il s'agit de promesses d'achat ou de vente à terme. Comme les définit Wikipédia,
Un produit dérivé ou contrat dérivé ou encore derivative product est un instrument financier :

  • dont la valeur fluctue en fonction de l'évolution du taux ou du prix d'un produit appelé sous-jacent ;
  • qui ne requiert aucun placement net initial ou peu significatif ;
  • dont le règlement s'effectue à une date future.
Il s'agit d'un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d'un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier.

Le règlement s'effectuant dans une date future, ces produits sont également des produits hautement spéculatifs. Même s'il n'y a pas de lien direct entre l'actif sous-jacent et les produits dérivés, ceux-ci ont de l'influence sur les investisseurs qui se comportent de manière prédatrice afin de consolider les valeurs desdits actifs et empocher la mise des paris que constituent les produits dérivés.

Les produits dérivés fonctionnent comme des mises, comme des paris sur n'importe quoi. Ils ont le même effet que les paris de tiercé sur les chevaux. Ils induisent une corruption chez les jockets, la tentation de triche et, surtout, le risque de dopage des chevaux. Mais les chevaux, in fine, ce sont des travailleurs, des collectifs de travail, des pays, des usines, etc.

  • Stock Options

    Création monétaire et bulles


    Le flux de capital dans ces secteurs explique pourquoi leur valeur stagne ou augmente alors que les motifs de spéculer à la baisse ne manquent pas. La contraction historique des salaires à l'échelle de l'Europe, des États-Unis ou du Japon laisse un trou énorme à solder en terme de valeur ajoutée. À terme, l'immobilier n'est pas solvable puisque les salariés des classes moyennes ne pourront plus s'offrir leur cottage, le boursier n'est pas non plus solvable puisque, avec la disparition régulière de l'ε, les salariés ne peuvent plus acheter la production industrielle, ce qui participe de la baisse du taux de profit. De même, le financier, l'assurantiel ou les produits dérivés ne sont que valorisations potentielles qui, au jour d'une crise, au jour où il faudra les réaliser, n'auront rien, aucune valeur économique et aucune valeur concrète pour les solvabiliser.

    Ce chapitre sur la finance comme épiphénomène de la création monétaire est volontairement limité en taille et en importance dans notre traité économique. Le phénomène peut se comprendre quand on a expliqué les mécanismes de fonctionnement du capital. Quelle que soit la créativité des ingénieurs spécialisés dans la conception de produits financiers plus ou moins exotiques, nous avons vu que les investisseurs sont confrontés à la baisse tendancielle du taux de profit. Face à cette tendance à long terme, ils tentent de trouver des secteurs, des oasis économiques où le profit demeure élevé. L'immobilier, les produits spéculatifs puis les produits dérivés (et leur savante ingénierie financière) permettent au capital de trouver des débouchés juteux. Nous avons néanmoins prouvé que la valeur ajoutée, que la valeur économique était intégralement créée par les salaires. Les prélèvements par la spéculation sur la valeur économique sont donc des prélèvements sur la valeur économique, sur les salaires. Pour dire la même chose de manière plus intuitive, ce sont les salariés qui vont payer leur loyer ou leur mensualités plus cher – comme si les spéculateurs immobiliers prélevaient une redevance, un impôt privé, une gabelle sur les salaires. Ces prélèvement augmentent mécaniquement l'ε, l'accumulation et, ce faisant, comme la production économique concrète sur laquelle la valeur économique est gagée ne suit pas la même courbe exponentielle, c'est l'économie dans son ensemble – l'économie concrète et l'économie abstraite – qui sont menacées par ce qui n'est qu'un épiphénomène de l'accumulation.

    Il faut noter que, soit l'activité financière dans son ensemble crée une valeur que l'économie concrète doit solvabiliser et, à ce moment-là, tout gain financier est une pyramide de Ponzi, soit l'activité financière ne crée aucune valeur (ni concrète, ni abstraite) et, à ce moment-là, tout gain financier est une perte sèche pour l'économie. Dans tous les cas, l'idée de Lordon de fermer les bourses, de nationaliser avant de socialiser les banques paraît une solution de bon sens, une solution pragmatique et équilibrée aux problèmes du pillage de la finance et de la fragilisation du tissu économique qu’il provoque. La finance est un problème ? Supprimons la finance.

    Pour revenir à notre propos sur la création monétaire, si les banques privées, si les organismes de crédit privé sont un problème, nationalisons-les ; si la création monétaire par crédit privé est un problème, interdisons-la ; si les dettes sont un problème, que ne faisons-nous défaut ? Et si l'accumulation et la rémunération des propriétaires lucratifs est un problème économique, pourquoi ne pas abolir la propriété lucrative – en maintenant la propriété d'usage privée ou sociale ?

    Note 29. Les produits dérivés
    Le contrat à terme est un produit financier. Selon la définition de Wikipédia,

    Un contrat à terme (futures en anglais) est un engagement ferme de livraison standardisé, dont les caractéristiques sont connues à l'avance, portant sur :
    • une quantité déterminée d'un actif sous-jacent précisément défini,
    • à une date, appelée échéance, et un lieu donnés,
    • et négocié sur un marché à terme organisé.

    Dans les contrats à terme, il ne s'agit pas d'acheter un produit financier, un titre, un actif mais il s'agit de s'engager à acheter ce qu'il vaudra à un moment donné à une valeur donnée.

    On peut ensuite revendre les contrats à terme comme des "titres sur les titres" sur le marché secondaire. Les obligations d'État, les dettes privées titrisées font l'objet de contrats à terme.

    Les contrats à terme constituent l'essentiel des échanges financiers du monde. Il s'agit de produits hautement spéculatifs qui permettent de hauts profits rapides.

    Les contrats à terme contraignent à tenir un rendement, un taux de profit plus élevé, ce qui augmente mécaniquement le taux d'exploitation et le surtravail.

    Concrètement, les produits hautement techniques que sont les contrats à termes, les produits dérivés, contribuent à pourrir le monde de l'emploi, la nécessité de plus-value rapide, la nécessité d'aller vite pour gagner de l'argent.

    Voici quelques uns des contrats à terme les plus prisés.

    • Produits dérivés

    Les produits dérivés sont un type de contrat à terme particulier. Ils ne nécessitent l'apport d'aucun capital puisqu'il s'agit de promesses d'achat ou de vente à terme. Comme les définit Wikipédia,
    Un produit dérivé ou contrat dérivé ou encore derivative product est un instrument financier :

    • dont la valeur fluctue en fonction de l'évolution du taux ou du prix d'un produit appelé sous-jacent ;
    • qui ne requiert aucun placement net initial ou peu significatif ;
    • dont le règlement s'effectue à une date future.
    Il s'agit d'un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d'un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement financier.

    Le règlement s'effectuant dans une date future, ces produits sont également des produits hautement spéculatifs. Même s'il n'y a pas de lien direct entre l'actif sous-jacent et les produits dérivés, ceux-ci ont de l'influence sur les investisseurs qui se comportent de manière prédatrice afin de consolider les valeurs desdits actifs et empocher la mise des paris que constituent les produits dérivés.

    Les produits dérivés fonctionnent comme des mises, comme des paris sur n'importe quoi. Ils ont le même effet que les paris de tiercé sur les chevaux. Ils induisent une corruption chez les jockets, la tentation de triche et, surtout, le risque de dopage des chevaux. Mais les chevaux, in fine, ce sont des travailleurs, des collectifs de travail, des pays, des usines, etc.

    • Stock Options

    Les stock options sont une forme de rémunération des travailleurs. Les employeurs les paient en produits dérivés sur les actions de leur entreprise. Le travailleur est mis en situation d'avoir intérêt à ce que sa compagnie fasse un maximum de profits, à l'instar d'un actionnaire, mais il est soumis aux aléas du marché – sauf à revendre ses stock options avant un éventuel krach.

    • Titrisation

    La titrisation consiste dans le fait de mettre une série d'avoirs, d'actifs ensemble et de les revendre sous forme de titres. Selon Wikipédia,

    La titrisation (securitization en anglais) est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.

    Une telle titrisation s'opère en regroupant un portefeuille (c'est-à-dire un lot) de créances de nature similaire (prêts immobiliers, prêts à la consommation, factures mono-thématiques …) que l'on cède alors à une structure ad hoc (société, fonds ou trust) qui en finance le prix d'achat en plaçant des titres auprès d'investisseurs. Les titres (obligations, billets de trésorerie...) représentent chacun une fraction du portefeuille de créances titrisées et donnent le droit aux investisseurs de recevoir les paiements des créances (par exemple quand les factures sont payées, ou quand les prêts immobiliers versent des mensualités) sous forme d'intérêts et de remboursement de principal.

    La titrisation a techniquement permis les fameux prêt à taux d'intérêt variables, les subprimes. Comme les détenteurs des titres correspondant aux prêts hypothécaires pourris exigent un fort retour sur investissement, les taux d'intérêt des emprunteurs s'envolent pour les payer. Comme les prêteurs avaient intérêt à cette crise, ils ont prêté à n'importe qui, notamment dans les prêts qu'on a nommé NINJA (no income, no job or asset – des prêts à des gens sans revenu, sans travail et sans avoirs). La titrisation des prêts immobiliers a déclenché la crise des subprimes, a contribué au déclassement de la classe des travailleurs américaines (ce ne sont pas les seuls sur la liste des subprimes) et à l'accentuation de l'aiguillon de la nécessité dans ce pays.

    • Leverage buy out

    Il s'agit de racheter en empruntant. L'acheteur possède une fraction de la somme nécessaire au rachat et "se paie sur la bête" en prélevant les intérêts sur le tout qui payeront l'achat. J'achète avec 10 millions quelque chose qui vaut 100 millions. Avec les 15% de taux de profit annuels, je me paie et rembourse mon emprunt technique, mon achat à effet de levier.

    Ce type de financement oblige l'entreprise achetée à crédit, en quelque sorte, à des rendements très élevés, à un taux de surtravail (voir le chapitre suivant), à un taux d'exploitation et à un taux de profit très élevés. Ceci dégrade les conditions de travail, oblige l'entreprise à une rentabilité accrue, ce qui la contraint parfois à la délocalisation et, toujours, à la compression du personnel.

Les stock options sont une forme de rémunération des travailleurs. Les employeurs les paient en produits dérivés sur les actions de leur entreprise. Le travailleur est mis en situation d'avoir intérêt à ce que sa compagnie fasse un maximum de profits, à l'instar d'un actionnaire, mais il est soumis aux aléas du marché – sauf à revendre ses stock options avant un éventuel krach.

  • Titrisation

La titrisation consiste dans le fait de mettre une série d'avoirs, d'actifs ensemble et de les revendre sous forme de titres. Selon Wikipédia,

La titrisation (securitization en anglais) est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.

Une telle titrisation s'opère en regroupant un portefeuille (c'est-à-dire un lot) de créances de nature similaire (prêts immobiliers, prêts à la consommation, factures mono-thématiques …) que l'on cède alors à une structure ad hoc (société, fonds ou trust) qui en finance le prix d'achat en plaçant des titres auprès d'investisseurs. Les titres (obligations, billets de trésorerie...) représentent chacun une fraction du portefeuille de créances titrisées et donnent le droit aux investisseurs de recevoir les paiements des créances (par exemple quand les factures sont payées, ou quand les prêts immobiliers versent des mensualités) sous forme d'intérêts et de remboursement de principal.

La titrisation a techniquement permis les fameux prêt à taux d'intérêt variables, les subprimes. Comme les détenteurs des titres correspondant aux prêts hypothécaires pourris exigent un fort retour sur investissement, les taux d'intérêt des emprunteurs s'envolent pour les payer. Comme les prêteurs avaient intérêt à cette crise, ils ont prêté à n'importe qui, notamment dans les prêts qu'on a nommé NINJA (no income, no job or asset – des prêts à des gens sans revenu, sans travail et sans avoirs). La titrisation des prêts immobiliers a déclenché la crise des subprimes, a contribué au déclassement de la classe des travailleurs américaines (ce ne sont pas les seuls sur la liste des subprimes) et à l'accentuation de l'aiguillon de la nécessité dans ce pays.

  • Leverage buy out

Il s'agit de racheter en empruntant. L'acheteur possède une fraction de la somme nécessaire au rachat et "se paie sur la bête" en prélevant les intérêts sur le tout qui payeront l'achat. J'achète avec 10 millions quelque chose qui vaut 100 millions. Avec les 15% de taux de profit annuels, je me paie et rembourse mon emprunt technique, mon achat à effet de levier.

Ce type de financement oblige l'entreprise achetée à crédit, en quelque sorte, à des rendements très élevés, à un taux de surtravail (voir le chapitre suivant), à un taux d'exploitation et à un taux de profit très élevés. Ceci dégrade les conditions de travail, oblige l'entreprise à une rentabilité accrue, ce qui la contraint parfois à la délocalisation et, toujours, à la compression du personnel.